Par Sihem Bounabi
Le professeur Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de l’épidémie de la Covid-19 en Algérie, a lancé, lundi, un appel aux Algériens pour se faire vacciner contre la Covid, insistant auprès des catégories vulnérables, en l’occurrence les personnes âgées et les malades chroniques. Il souligne que la pandémie de la Covid-19 n’est pas terminée et que l’Algérie est aux prémices de la 5e vague qui risque de survenir dans les tout prochains jours. «Même s’il est encore tôt pour parler de la 5e vague en Algérie, les précédentes semaines ont été marquées dans les pays européens, et notamment en France, par des pics de 200 000 cas de contaminations par jour, aujourd’hui, ils sont en décrue. Sachant qu’il y a un décalage de 3 à 4 semaines de la situation épidémiologique entre les pays européens et l’Algérie, l’augmentation du nombre de contaminations ces derniers jours peuvent être les signes annonciateurs d’une
5 vague qui risque de se confirmer au fur à mesures si la courbe maintient sa croissance dans les prochains jours», déclare Pr Ryad Mahyaoui sur Ennahar Tv. Dans ce contexte, il a lancé un appel pour le retour aux mesures préventives, dont l’impératif du retour au port de masque de protection notamment dans les espaces clos et dans les transports se désolant du laxisme constaté au niveau national pour le respect de ces mesures. Il a également fortement insisté sur l’impératif pour les personnes vulnérables de se faire vacciner soulignant que «le vaccin est l’ultime arme pour se protéger contre les complications due à la contamination et qui peuvent menée au décès des personnes à risque «en rappelant que le vaccin anti covid a contribué à éviter plus de 21 millions de morts à l’échelle mondiale» Abordant la situation épidémique actuelle, il a réaffirmé que c’est le sous-variant d’Omicron BA.5 qui domine actuellement en Algérie. Il a également conseillé à toute personne qui souffre de certains symptômes, comme la fièvre, la fatigue, des maux de tête ou de dos et même une inflammation des amygdales, des maux de ventre ou de la diarrhée, de se rendre directement chez le médecin pour diagnostiquer leur état et faire un dépistage Covid. Le Pr Riad Mahyaoui s’est voulu, d’autre part, rassurant en estimant que dans la majorité des cas les symptômes étaient passagers du fait que le BA.5 est moins virulent que ces prédécesseurs. Il a toutefois averti qu’il pouvait avoir un impact plus grave pour les personnes âgées et les malades chroniques qui peuvent développer des formes plus graves de la maladie avec des complications qui peuvent nécessiter une hospitalisation en soins intensifs et dans certains cas mener au décès. C’est en prévention de ces complications, qu’il insiste fortement sur la vaccination surtout pour cette catégorie ciblée, sachant qu’actuellement le taux de vaccination a atteint seulement 33 % en Algérie. Pour rappel, le bilan quotidien du nombre de contaminations à la Covid s’est maintenue ces derniers jours au-dessus de la barre psychologique d’une centaine de cas de contamination quotidienne et a enregistrés, jeudi et vendredi derniers, le premier décès de malade covid après un répit qui a duré près de deux semaines. Jusque-là, l’Algérie n’avait pas enregistré de décès durant trois mois. L’Institut Pasteur d’Alger (IPA) avait alerté sur les risques de l’augmentation des cas suite à la confirmation après séquençage que le sous-variant d’Omicron le BA.5 est devenu dominant en Algérie. Un sous-variant qui se distingue notamment par le fait d’être plus contagieux et des symptômes qui peuvent durer de sept à dix jours. L’IPA avait également rappelé que le retour au respect des gestes préventifs devient plus que nécessaire avec, en plus du port du masque et de la distanciation sociale, le lavage fréquent des mains soigneusement avec de l’eau et du savon, ou en utilisant fréquemment du gel hydro alcoolique, qui permet également de lutter contre les maladies à transmission manuelle telles que les gastroentérites saisonnières.