La quatrième session des Master Class dans les arts dramatiques initiés par le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), à destination d’amateurs passionnés du quatrième art, a été officiellement lancée, samedi dernier, à la salle Hadj-Omar du TNA. Ainsi, durant quatre mois, cinquante amateurs suivront des cours en théorie dramaturgique, art d’interprétation et expression corporelle, encadrés par des professionnels du domaine. Djamel Guermi, directeur artistique au sein du TNA, a affirmé, avant-hier au sujet de cette formation, lors d’une conférence de presse, que « ce master class a trois buts, à savoir « cultiver le goût artistique du destinataire, découvrir de nouveaux talents et faire en sorte que le théâtre national soit la maison de chaque amoureux du quatrième art. Nous voulons que ces stagiaires soient des amis du TNA, et ainsi agrandir la famille du théâtre. On s’efforcera aussi d’éviter les erreurs survenues lors des sessions précédentes». Il ajoutera dans ce contexte que « nous voulons que cette session soit unique en son genre, en ce qui concerne son programme. A cet effet, nous avons décidé de créer deux groupes au lieu d’un seul. Nous aurons aussi tous les quinze jours, un professeur invité qui enseignera aux groupes l’une des spécialités du théâtre ».
La comédienne et metteur en scène, Nabila Ibrahim, qui se chargera de leurs enseigner l’art d’interprétation, souligne pour sa part, que « nous n’allons pas nous baser sur un programme strict mais plutôt sur la diversité des techniques. Nous allons aussi nous amuser car le théâtre c’est avant tout s’amuser et c’est aussi donner de la joie sur scène. En plus de cela, j’enseignerai dans la simplicité mais de manière efficace »
Quant à Ahcène El Kilani s’occupera du cours de théorie dramaturgique. Il fera savoir qu’il travaillera à « concrétiser les objectifs de cette session ». Selon lui, « nous ne pouvons pas dire que nous sortirons avec des comédiens de haut niveau en quatre mois seulement » tout en ajoutant à l’adresse des stagiaires présents que «nous ne pouvons rien faire pendant cette courte période, mais nous pouvons vous mettre sur la bonne voie grâce vos efforts et vos savoir ».
Pour sa part, le chorégraphe et professeur de danse Mokhtar Boussouf leur apportera son savoir dans l’expression corporelle, il dira à cette occasion que « c’est rare que le domaine chorégraphique soit pris en considération et qu’on lui donne de l’importance ». A cet effet, « je remercie le théâtre national pour cette magnifique initiative. Mon premier travail en tant qu’encadreur est de faire en sorte que le comédien ou l’artiste apprenne à connaître son corps et surtout la confiance en soi. Après cela, nous passerons aux choses sérieuses». Il enchaîne en expliquant : « Je vais commencer par enseigner les bases de la danse, en général, que je vais partager en trois volets. A savoir, d’abord les bases et les principes de la danse classique, ensuite ceux de la danse folklorique qui est très importante, car il est primordial de savoir qui nous sommes et d’où on vient pour savoir où nous pouvons aller. Et enfin arriver à travailler sur l’expression corporelle qui, elle, sera dans le troisième volet, la danse contemporaine». Le chorégraphe confie que «cela ne va pas être facile, mais très excitant pour les stagiaires et pour moi aussi, car j’adore travailler avec les comédiens. » Il conclut son intervention en estimant que « pour réussir il faut beaucoup se concentrer et oublier le ridicule et la peur mais, avant tout, il faut être égoïste dans le bon sens, tout en restant connecté au groupe».