Un film tanzanien, «Les révoltés», du réalisateur Amil Shivji, a remporté le Tanit d’or, récompense suprême des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) dont la 33e édition s’est achevée samedi soir à Tunis.

«Les Révoltés» parle d’amour et de politique pendant les dernières années de la colonisation britannique à Zanzibar. Deux autres long-métrages ont été également primés à la fin de ce festival consacré aux réalisateurs arabes et africains. «Sous les figues» de la Tunisienne Erige Sehiri, qui traite des relations amoureuses en période de cueillette dans un village tunisien, a reçu le Tanit d’argent. Ce film avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Le Tanit de bronze a été décerné au film égyptien «Sharaf», du réalisateur Samir Nasr. Ce long-métrage inspiré du roman du même titre de Sonallah Ibrahim dresse un tableau sombre de la société égyptienne à travers le cadre étroit d’une prison.

«La vie d’après» de Anis Djaad décroche le Tanit de la première œuvre
Côté Algérie, le long métrage de fiction «La vie d’après» du réalisateur Algérien Anis Djaad a obtenu samedi à Tunis le Tanit «Taher-Cheriaa de la première œuvre» des 33e Journées cinématographiques de Carthage, annoncent les organisateurs. Ce prix, décerné par le Jury de la catégorie «Longs métrages», intervient après la distinction du Prix de la critique africaine, obtenu vendredi et décerné par la Fédération africaine de la critique cinématographique. Premier long métrage du réalisateur, «La vie d’après» relate l’histoire de Hadjer qui tente de se reconstruire une vie avec son fils Djamil, après le lâche assassinat de son époux par un groupe terroriste. Seule, en proie à toutes les difficultés de la vie, Hadjer se retrouve avec son fils face à l’adversité de la vie, amplifiée par son nouveau statut social et sa condition modeste dans son village reculé. Journaliste, scénariste et réalisateur, Anis Djaad a signé son premier court métrage «Le hublot» en 2012, suivi en 2014 de «Passage à niveau» puis par «Le voyage de Keltoum» en 2016. Son premier long métrage «La vie d’après», plusieurs fois primé en Algérie et à l’étranger, a été sélectionné, avec onze autres longs métrages, en compétition officielle des 33e JCC qui ont pris fin samedi soir.
Rappelons qu’un total, 170 films d’une quarantaine de pays ont été proposés durant les JCC, doyen des festivals africains, créé en 1966 et annuel depuis 2014. L’Arabie saoudite, invitée d’honneur, en présentait quatre. Le festival a mis aussi l’accent sur le cinéma palestinien à travers une dizaine de films produits depuis 1969 qui «immortalisent les luttes du peuple palestinien et son combat pour récupérer sa patrie», selon les organisateurs.
(R. C. et agences)