La Déclaration d’Alger adoptée par les chefs d’Etats à l’issue du 31e sommet de la League arabe, tenu les 1er et 2 novembre courant, à Alger, souligne l’impératif de faire bloc derrière l’Opep+ afin de stabiliser les marchés de l’énergie, en application des objectifs de cette Organisation qui réunit, faut-il le rappeler, les membres de l’Opep et leurs alliés parmi les producteurs de pétrole non-Opep, dont la Russie. La Déclaration d’Alger a appelé ainsi à «valoriser la politique équilibrée menée par l’alliance OPEP+ afin d’assurer la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie et la pérennité des investissements dans ce secteur sensible dans le cadre d’une approche économique garantissant la protection des intérêts des pays tant producteurs que consommateurs», lit-on dans ladite Déclaration. Cette politique menée par l’Opep+ ces dernières années consistait à pomper en fonction de la demande mondiale et de l’état des fondamentaux du marché afin d’éviter le retour à une situation de surabondance de l’offre qui a été à l’origine du contrechoc pétrolier de la mi-2014, marqué par une dégringolade spectaculaire des prix du pétrole. Les cours ont rechuté en 2020, sur fond de diffusion du Covid-19 dans le monde et d’un ralentissement net de l’activité économique. L’Opep+ s’est livrée à une stratégie qui consistait à réduire sa production afin d’éponger les excédents du marché et de soutenir les prix qui ont chuté en avril 2020, faut-il le rappeler, à 17 dollars le baril. Cet appel à valoriser la politique de l’Opep+ réaffirme le consensus des pays arabes producteurs de pétrole autour de cette stratégie de réduction de la production malgré les pressions des pays consommateurs, dont les Etats-Unis. Sur un autre chapitre, les chefs d’Etat ayant participé au 31e sommet de la League arabe ont souligné l’impératif de redoubler d’efforts et de renforcer les capacités collectives de leurs pays en réponse aux défis posés à la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique et face aux changements climatiques, tout en notant la nécessité de développer des mécanismes de coopération pour institutionnaliser l’action arabe dans ces domaines. Les Etats arabes se sont engagés également à l’issue de ce sommet à redoubler d’efforts pour «incarner le projet d’intégration économique arabe selon une vision globale qui assure une exploitation optimale des composantes des économies arabes et des précieuses opportunités qu’elles offrent, dans le but d’activer pleinement la Grande Zone Arabe de Libre Echange en vue de la création de l’Union douanière arabe».
H.O.M