Par Khaled Remouche
Le 24 février 1971, le Président de l’époque, Houari Boumediène, décide «la nationalisation partielle des sociétés concessionnaires françaises de telle sorte que l’Etat détient 51% des capitaux et assure le contrôle au sein des sociétés pétrolières, où les intérêts étrangers possédaient la totalité, la majorité ou la moitié du capital social. De ce fait, sont nationalisés et transférés à Sonatrach 51% des intérêts miniers dans les concessions d’hydrocarbures qui composent, en Algérie, les patrimoines des sociétés, notamment des compagnies CFPA, Petropar, SNPA, Coparex, Eurafrep, Francarep, Creps». L’Algérie décide également la nationalisation de tous les intérêts miniers portant sur les gisements de gaz naturel, de tous les intérêts des sociétés activant dans le transport par canalisations. Ces mesures annoncées avaient été précédées par l’acquisition par Sonatrach, début 1967, du réseau de distribution de BP Algérie, de la récupération des intérêts d’Esso notamment dans la distribution d’hydrocarbures, l’octroi, en 1968, du monopole sur la distribution des produits pétroliers et autres dérivés hydrocarbures liquides ou gazeux. S’ensuivit la nationalisation, en 1968, de la société Shell, des sociétés Mobil dans la production et l’exploration de pétrole, en 1970. En 1980, Sonatrach parvenait à détenir 100% des intérêts des compagnies françaises intervenant dans l’exploration et la production de pétrole. En 1986, l’Algérie ouvre son secteur pétrolier à l’investissement étranger qu’elle étend, en 1991, au gaz. La loi 86-14 allait permettre dans les années 1990 la ruée des compagnies étrangères, notamment américaines, sur le domaine minier dont les fruits furent la découverte dans le bassin de Berkine, au sud-est, de gros gisements de pétrole exploités en partenariat HBNS, Ourhoud, El Merk, Bir Rebàa, Rod. L’Algérie fut alors classée premier découvreur d’hydrocarbures dans le monde. Cette croissance des investissements dans l’exploration allait porter ses fruits dans la première décennie 2000 avec une production de gaz et de pétrole en forte hausse. Combinée avec une conjoncture de forte hausse des prix du pétrole allait procurer à l’Algérie une manne financière très importante qui n’a pas été suffisamment mise à profit pour diversifier l’économie nationale. n
(Source Sonatrach)