Le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), Messaoud Belambri, a indiqué hier à Alger que le syndicat œuvrait, dans le cadre de ses concertations avec le ministère de la Santé, à la réorganisation de l’exercice de la pharmacie. Lors de la 15e Conférence nationale du SNAPO, M. Belambri a précisé que le syndicat œuvrait, dans le cadre de ses concertations régulières avec le ministère de la Santé, à la réorganisation de l’exercice de la pharmacie, en s’attaquant notamment à la question du transfert et de la fermeture des pharmacies. Cette question sera examinée par une commission conjointe (syndicat et ministère), a-t-il dit, annonçant une rencontre le 14 mars dans le cadre de ces concertations. «Il sera également question du texte d’application relatif au pharmacien assistant, de la création de mécanismes de numérisation et de la révision des textes en vigueur», a ajouté le président du SNAPO, proposant «l’élaboration d’un texte couvrant tous les aspects de l’exercice de la pharmacie et de la pharmacie d’officine». M. Belambri a, par ailleurs, salué «les réformes menées par le ministère de l’Industrie pharmaceutique, notamment la promulgation de textes juridiques pour la régulation du marché du médicament (fabrication, commercialisation et distribution) et la création de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, qui a vu le jour 15 ans après son annonce, ainsi que de l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques». De son côté, le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), Noureddine Mettioui, a mis en avant le rôle du pharmacien dans le système de santé, soulignant l’importance de revoir le code de déontologie des pharmaciens pour l’adapter aux mutations en cours dans la société, en y associant l’ensemble des acteurs du secteur. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, a affirmé pour sa part que «notre secteur a œuvré à consacrer un nouvel arsenal juridique et règlementaire qui a réorganisé tout le processus de fabrication de médicaments dans notre pays, notamment au niveau des établissements pharmaceutiques, depuis la fabrication jusqu’à l’exportation et l’exploitation, en passant par la distribution et l’importation». Selon le ministre «la coordination et la concertation avec les partenaires sociaux, dont le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), organisateur de cet événement, ont permis de parvenir à de nombreux acquis importants, dont la mise en place d’un observatoire de veille pour assurer la disponibilité des médicaments». M. Benbahmed a réitéré «l’importance d’installer et de réactiver le Comité d’experts cliniques, outre l’impératif de faire obligation aux Pharmaciens Directeurs Techniques de chaque pharmacie de se doter d’n pharmacien assistant, dans l’objectif de créer de nouvelles opportunités d’emploi». «Le développement du secteur implique une considération du Pharmacien qui doit retrouver la place qui lui sied, en lui assurant les conditions propices, dont le perfectionnement de sa formation universitaire et la levée de tous les obstacles entravant l’évolution de sa carrière», souligne le même responsable. De ce fait, la mise en place d’un guide national en tant que base règlementaire des règles de bonnes pratiques pour la fabrication des produits pharmaceutiques, garantit un certain niveau de gestion de la qualité dans le respect des standards internationaux. Le ministre a indiqué que «la mise en place de l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques est intervenue pour atteindre cet objectif, en associant tous les acteurs du secteur pharmaceutique, qui œuvrent à assurer l’approvisionnement continu en médicaments essentiels afin d’éviter les ruptures de stock à la faveur d’un suivi continu, basé sur des données générales consignées sur une plate-forme numérique et dédiée au contrôle des programmes de fabrication et de livraison». <