Par Nadir Kadi
Poursuivi aux côtés de son fils et de plusieurs autres accusés pour «trafic d’influence en vue d’obtenir d’indus avantages», «enrichissement illicite», «blanchiment d’argent», «menace de diffamation», «acceptation de chèques de garantie» et «faux témoignages», l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, a été condamné hier par les juges du Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed à une peine de «dix ans de prison ferme». Son fils Zakaria a, lui, écopé d’une peine de «quatre ans de prison ferme». La «confiscation de tous les avoirs et biens immobiliers» a par ailleurs été ordonnée par la justice des accusés Tahar et Zakaria Khaoua, également condamnés à verser solidairement au Trésor public la somme de 100 millions de dinars.
Quant aux autres accusés dans cette affaire, une peine de «trois ans de prison ferme» assortie d’une amende de 100 000 dinars a été prononcée contre l’ancien wali de Batna, Mohamed Slamani. Une peine «d’un an de prison avec sursis» assortie d’une amende de 100 000 dinars a en outre été prononcée contre l’ancien directeur de l’Agence CPA de Batna, Abdelaziz Abdelhak, accusé dans la même affaire pour délit de non-dénonciation.
La presse avait, pour rappel, révélé certains détails de l’affaire, mettant en avant les soupçons de malversations dans des projets d’investissements de Zakaria Khaoua. L’ancien ministre des Relations avec le Parlement, entre mai 2015 et avril 2018, aurait quant à lui usé de son influence en vue de faire «avancer» le dossier de son fils.