Le Conseil des Ministres a tenu samedi une réunion sous la présidence du Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, était axé sur essentiellement secteurs : l’Industrie, l’Agriculture, l’Habitat, la Santé et la Micro-Entreprise. Un communiqué sanctionnant les travaux, comme rapporté par l’APS, est revenu sur les instructions du Président aux membres du Gouvernement dirigé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. En voici les principales mesures décidées par Tebboune lors de ce Conseil des Ministres :

Industrie :

Assises nationales « sur la nouvelle politique industrielle » : Organisation des Assises nationales sur la nouvelle politique industrielle auxquelles prendront part les compétences de la diaspora et les différents acteurs économiques, avec le concours d’institutions internationales, pour l’élaboration d’une politique industrielle nationale répondant aux aspirations de la nouvelle Algérie.

  • Les 3 mesures du « plan industriel » préconisé par Tebboune :

Il a déclaré que le plan industriel doit comprendre trois mesures, en l’occurrence:

– La première, revêtant un caractère urgent doit apporter des réponses concrètes aux dossiers sensibles, particulièrement l’importation de véhicules en kits SKD-CKD, insistant sur l’assainissement de cette situation et la mise en place de nouvelles règles, outre la question du Complexe sidérurgique d’El Hadjar.

– A moyen et long termes, le Président a déclaré que l’effort doit être orienté vers la création d’une véritable industrie, constituée essentiellement des industries légère, petite et moyenne, génératrices de richesses et faisant la rupture avec les industries consacrant la dépendance. Le recours excessif à l’importation a figé les esprits et tué l’esprit d’initiative et la capacité de création et d’innovation des Algériens, a-t-il déploré.

– Le Président a insisté également sur l’impératif de mettre un terme à l’influence accrue des lobbies et des groupes d’intérêts dans les politiques publiques.

  • Pour inciter les hommes d’affaires à investir : mise en place d’un système juridique stable pour une durée d’au moins dix années.
  • Lutte contre les importateurs qui pratiquent la surfacturation, à l’origine d’une véritable saignée des ressources en devises, à travers la criminalisation de ces pratiques.

Agriculture :

  • Création d’un Institut de l’Agriculture saharienne au Sud qui aura pour mission la formation et l’encadrement dans ce type d’agriculture, mettant l’accent sur l’impératif de libérer le secteur de l’agriculture des entraves bureaucratiques.
  • Traitement définitif, dans un délai n’excédant pas six mois, de la question du manque de lait, à travers la mise en oeuvre d’une politique de modernisation et de partenariat.
  • Mise en place une politique nationale de stockage de produits alimentaires afin de pallier les problèmes de commercialisation.

L’Habitat :

  • Création d’une banque du logement
  • Réflexion globale sur la création de villes périphériques afin de contenir l’exode vers les grandes villes.

Commerce :

  • La mise en place d’un guide statistique pour promouvoir la production nationale avec l’interdiction d’importer les produits fabriqués localement, dans l’objectif de protéger le produit national et réduire la facture d’importation.
  • Création de laboratoires au niveau de tous les accès frontaliers, ports et aéroports en collaboration avec le ministère de la Santé, en associant l’Université, en vue du renforcement des mécanismes de contrôle des importations alimentaires selon les normes internationales, pour la protection des citoyens contre les produits contrefaits avec la consolidation des procédures judiciaires contre la fraude.
  • Création de zones franches avec les pays africains limitrophes afin d’en finir avec le fléau de la contrebande.
  • Soumettre les produits pharmaceutiques importés à la certification

Santé

  • Plan d’urgence axé sur deux priorités : la prise en charge dans les services d’urgence et la prise en charge des femmes enceintes.
  • Réorganisation du secteur et à des mesures pratiques en matière de formation de médecins urgentistes et de paramédicaux, en plus de l’encouragement de ces médecins à travers des incitations appropriées.
  • L’impératif d’une réflexion sérieuse sur la problématique du service civil et de mesures incitatives, en accordant la priorité à la formation de médecins du Sud pour pallier définitivement au manque de spécialistes dans cette région du pays.
  • l’accélération de la réalisation d’un hôpital d’une capacité de 700 lits à Alger
  • A propos de la violence à l’égard du personnel médical au sein des établissements hospitaliers, le président a demandé la prise de mesures, notamment la contractualisation avec des sociétés privées afin de garantir la sécurité des personnels et des infrastructures de santé.  

Micro-entreprise, des Start-up et de l’Economie de la Connaissance

  • Création d’un Fonds spécial ou une banque destinée au financement des les startup et les petites et moyennes entreprises (PME).
  • Organisation d’Assises nationales avec la participation des compétences nationales, à l’intérieur et à l’extérieur du pays

Autres instructions:

  • L’exercice des missions et attributions sera évalué et apprécié à l’aune de la responsabilité et de la redevabilité qui s’y attachent en tenant compte, essentiellement, du niveau de prise en charge réelle des besoins et préoccupations exprimées par les citoyens en général et par les opérateurs économiques et sociaux, en particulier.
  • Procédures de nomination aux fonctions supérieures de l’Etat : transfert du pouvoir de nomination d’un certain nombre de cadres de l’Etat au Premier ministre
  • Prendre toutes les mesures possibles pour solutionner la problématique de la congestion routière au niveau de la capitale, en recourant notamment aux expertises internationales, préconisant la réalisation de ponts et de trémies.
  • Réaliser une évaluation globale et approfondie de l’Entreprise nationale de transport maritimes de voyageurs (ENTMV) et un examen des problèmes auxquels sont confrontés ses navires au niveau des ports étrangers.
  • Lutter contre le gaspillage de façon générale et le gaspillage du pain en particulier, estimé à près de 350 millions USD/An.

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